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Mar4

'Carnets d’Egyptologues', fascinants journaux de terrain de l'âge d'or de l'égyptologie

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"Carnets d’Egyptologues", fascinants journaux de terrain de l'âge d'or de l'égyptologie


"Carnets d'Egyptologues", de l'auteur Chris Naunton, capture la fascination qu'ont eu les premiers aventuriers et savants de l'âge d'or de l'égyptologie, à travers la publication de leurs journaux de terrain et croquis. 

 

Dessin de Denon du portique du temple de Thot, à Hermopolis.

"C’étaient les tombes des anciens Egyptiens (…), leurs entrées ressemblent à d’étroites embouchures de puits (…) à environ 18 mètres de profondeur". A quelques détails près, ces propos auraient pu être tenus en 2020 lors de l’annonce fracassante de la découverte de centaines de sarcophages au fond de puits funéraires sur le plateau de Saqqarah, près du Caire. Or ces descriptions datent du XIXe siècle et sont issues de « Carnets d’Egyptologues ». Autrement dit des journaux de terrain des tous premiers explorateurs et archéologues à s’être émerveillés de la majesté des ruines antiques rencontrées le long du Nil et sélectionnés ici par l’égyptologue britannique Chris Naunton qui a eu la bonne idée de rassembler dans un livre publié par EPA-Editions. De quoi entretenir la fascination exercée depuis des siècles par les trésors retrouvés de l’Egypte ancienne en admirant ces croquis et esquisses colorés des premiers savants à s’être rendus sur la terre des Pharaons pour en étudier les monumentaux vestiges peu à peu dévorés par les sables du désert.

 

Reconstitutions par Nestor L'Hôte (1804-1842) du temple d'El-Hilla, sur la rive est du Nil ; de la colline de Qasr Ibrim et ses ruines méroïtiques ; du temple de Ramsès II, à Gerf Hussein, en Basse-Nubie ; et du sanctuaire du temple d'Amenhotep III, sur l'île Elephantine. Crédits: BNF

 

Au-delà des descriptions et des conditions dans lesquelles ces sites antiques furent découverts, ces « carnets » témoignent des personnalités de celles et ceux qui enflammèrent par leurs récits les imaginaires de générations entières avec leurs descriptions merveilleuses d’une des plus extraordinaires civilisations qu’ait porté la planète.

 

200 ans avant Champollion, les tentatives de décryptage des hiéroglyphes par Athanasius Kircher

On découvre ainsi que le savant, prêtre et antiquaire allemand Athanasius Kircher (1602-1680) - qui ne s’était jamais rendu en Egypte lui-même - n’en avait pas moins essayé, deux cents ans avant Champollion, de déchiffrer les hiéroglyphes. Pour ce faire, il avait étudié des manuscrits coptes, éthiopiens et arabes car cet érudit avait compris avant les autres que le copte, le langage de l’église chrétienne d’Egypte, avait un rapport direct avec l’antique langue des pharaons. Aux travaux de Kircher succèdent les carnets et cartes du voyageur britannique Georges Sandys (1578-1644) et ses évocations des premières ascensions des galeries de la grande pyramide de Khéops, avec des plans saisissants de précision compte-tenu de l’époque. "Dans les pages de son journal, on a presque l’impression que c’est la toute première fois que l’Occident débarquait en Egypte", écrit Chris Naunton. De même pour les récits du capitaine de la marine danoise Frédéric Louis Norden (1708-1742) et ses illustrations détaillées des colosses de Memnon ou encore du Sphinx. Ceux aussi du Britannique Richard Pococke (1704-1765).

 

Dessins par Brocklehurst des colosses de Memnon (statues jumelles d'Amenhotep III), à Louxor, et d'un scarabé représentant ce pharaon et sa femme Tiyi. Crédits: Macclesfield Museums / The Silk Heritage Trust

 

Napoléon et la "Description de l'Egypte"

Un chapitre est dédié - comment pouvait-il en être autrement ? – à la campagne d’Egypte menée par Napoléon et à la compétition à laquelle se livrèrent l’Angleterre et la France, à la fin du XVIIIe siècle, pour s’emparer de la terre des Pharaons. Une rivalité tant militaire que savante, la course au déchiffrement des hiéroglyphes ayant été remportée par le Français Jean-François Champollion (1790-1832). L’expédition militaire française en 1798, et les travaux des scientifiques qui l’accompagnaient, tel Dominique Vivant-Denon (1745-1825(, contribuèrent au succès éditorial de la colossale « Description de l’Egypte ».

 

Jean-François Champollion (1790-1832) consacra sa vie à l'étude des langues anciennes et eut, plus que qui que ce soit d'autre un rôle prépondérant dans le déchiffrement de l'écriture hiéroglyphique. A dr, une page du manuscrit de Champollion pour la "Grammaire égyptienne".  Crédits: Musée Champollion - Figeac/BNF

 

S’ensuivirent nombre de biographies et illustrations d’époque de Frédéric Caillaud, James Burton, Edward William Lane, Nestor L’Hôte, ou l’architecte Hector Horeau. La dernière partie de l’ouvrage revient sur les tous débuts de l’Egyptologie elle-même, en tant que discipline, avec l’évocation de l’explorateur et ingénieur italien Giovanni Battista Belzoni (1778-1823), des archéologues français Jean-Jacques Rifaud (1786-1852) et Victor Loret (1859-1946) à qui l’on doit la découverte de tant de tombeaux dans la vallée des Rois ;  ou encore celle des Britanniques Matthew Flinders Petrie (1853-1942), Amélia Edwards, Marianne Blockehurst, jusqu’au plus célèbre d’entre tous, Howard Carter, le découvreur du tombeau des tombeaux, celui de Toutankhamon et ses richesses prodigieuses. Un ouvrage passionnant, formidablement illustré, qui ressuscite l’esprit pionnier des découvreurs des trésors du Nil.

 

www.sciencesetavenir.fr

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