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Mar18

Grotte de Tautavel : un rare bout d'ossement vieux de 450.000 ans identifié

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Grotte de Tautavel : un rare bout d'ossement vieux de 450.000 ans identifié


Un fragment d'ossement humain vieux de 450.000 a été identifié dans la grotte de Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales. D'une longueur de six centimètres, il proviendrait d'un péroné d'un individu du genre Homo heidelbergensis ou d'un ancêtre de Néandertal. Des fossiles humains si anciens sont rares.

 

Un bout de péroné humain vieux de 450.000 ans retrouvé dans la grotte de Tautavel, dans les Pyrénées-Atlantique, présenté le 17 mars 2021 près du site de découverte


Un très rare bout d'os humain vieux de 450.000 ans vient d'être identifié dans les collections du musée affilié à la grotte de Tautavel, dans les Pyrénées-Orientales. Il s'agit d'un bout de péroné d'un peu moins de six centimètres de longueur, trouvé il y a 18 ans, selon l'archéologue Christian Perrenoud, responsable des recherches sur ce site fouillé de manière systématique depuis 1964.


Une longue enquête pour confirmer l'origine humaine

Selon lui, "il est très rare de trouver des ossements humains de cette époque, notamment parce que les hommes ayant vécu il y a plus de 100.000 ans n'enterraient pas leurs morts". En outre, il est toujours difficile de savoir si un aussi petit morceau d'os appartient bien à un être humain ou à un animal. "Quand vous avez un petit morceau qui fait quelques centimètres, sachant qu'il y a 122 espèces fossiles décrites dans la grotte, on fait très attention avant d'affirmer que ça vient de l'Homme", explique l'archéologue. Ainsi s'explique le long laps de temps entre la découverte et le verdict. Ici, l'appartenance confirmée à l'espèce humaine, sans doute à un prénéandertalien ou à Homo heidelbergensis. 

Ce fragment de péroné appartient sans doute à un individu dont d'autres fragments d'os ont déjà été trouvés par le passé dans la célèbre grotte, explique à Sciences et Avenir Amélie Vialet, paléoanthropologue au Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) et membre de l’équipe de fouilles de Tautavel. Malheureusement, aucune recherche d'ADN n'est possible sur des fossiles si anciens. "Il s'agit toujours d'un long cheminement pour retrouver tous les pièces du puzzle", assure la chercheuse. Malgré ce lien avec un individu déjà identifié, l'intérêt de ce fossile reste grand : "La fibula, ou péroné, est un os qui n'est pas très représenté. Il va nous permettre de mieux comprendre la mobilité et la stature de ces humains. Souvent, nous récupérons des crânes ou des dents, mais peu de choses appartenant au corps en lui-même."


Des traces de cannibalisme ?
 

Le fait qu'il s'agisse d'un os fragmenté, sans doute fracturé, va également permettre aux chercheurs de comprendre les gestes dont il a fait l'objet juste après la mort de l'individu. "Il peut avoir été fracturé naturellement, par le temps ou par l'enfouissement, mais aussi avoir l'avoir été intentionnellement, peut-être dans une démarche anthropophage", présume Amélie Vialet. Il n'est en effet pas rare d'observer des traces d'un cannibalisme sur des ossements de ces périodes très reculées. 

Aussi surprenant que cela plus paraître, il est possible de faire dire toutes ces choses à un si petit morceau d'os. La Caune de l'Arago, ou grotte de Tautavel, à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Perpignan, a déjà livré un très grand nombre de fossiles qui ont permis de reconstituer l'évolution des faunes, des flores, des paysages et des climats méditerranéens d'il y a 100.000 à 700.000 ans.
 
 
www.sciencesetavenir.fr

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