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La Découverte d'Une Nécropole du Bas-Empire Renouvelle l'Histoire de l'Île-Rousse (Haute-Corse)

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La Découverte d'Une Nécropole du Bas-Empire Renouvelle l’Histoire de l'Île-Rousse (Haute-Corse)

Dans la commune d'Île-Rousse, au pied de l’église de l'Immaculée Conception, l'Inrap vient de mettre au jour une quarantaine de tombes datées des IIIe - VIe siècles de notre ère. Les défunts sont inhumés majoritairement à l'intérieur de grandes amphores provenant de Tunisie.

 


Préalablement aux projets immobiliers Pagliaghju et domaine Zanardi portés par l’entreprise Demeures Corses dans la commune d’Île Rousse (Haute-Corse), la prescription d’une fouille archéologique par les services de l’État (DRAC de Corse) réalisée par l'Inrap a permis de mettre au jour une nécropole datant des IIIe - VIe siècles de notre ère. L’occupation des lieux durant l’Antiquité est ainsi désormais confirmée avec cette première fouille effectuée au cœur de la cité, fondée au milieu du XVIIIe siècle par Pasquale Paoli.

 

 

 

UNE NÉCROPOLE DE L’ANTIQUITÉ TARDIVE (IIIE-VIIE SIÈCLE) AUTOUR D’UNE ÉGLISE OUBLIÉE ?

Située sur la côte occidentale, en Balagne (Haute-Corse), la commune de Île-Rousse est dominée à l’est par le Capu Curboriu. Les textes historiques rattachent le territoire au pieve d’Aregno (circonscription religieuse) et ne font état que d’un modeste village de pêcheurs et de paysans jusqu’au XVIIIe siècle. Les indices archéologiques d’occupations antérieures jusqu’alors découverts étaient rares et fragmentaires.

Au printemps 2019, un diagnostic archéologique révèle une dizaine de sépultures antiques aux archéologues de l’Inrap. Bien que cette zone ait largement été réaménagée au XIXe siècle, notamment par l’extension du rempart aujourd’hui encore en élévation, la nécropole semble circonscrite entre la rue Louis Philippe au nord et les reliefs rocheux encore perceptibles au sud et à l’est de la zone atteinte par l’aménagement, en arrière de l’église de l’Immaculée Conception.

 

 


INHUMATIONS EN AMPHORES

Depuis la fin février, les recherches menées sur deux secteurs sensibles d’environ 600m² montrent que les sépultures ont une grande diversité dans leur mode d’architecture. Les fosses sépulcrales sont creusées directement dans le rocher. Certaines sépultures sont pourvues d’un aménagement réutilisant des matériaux en terre cuite telles que les tuiles romaines à rebord appelées tegulae, et couvre-joints nommés imbrices, ainsi que les amphores qui sont majoritaires sur le site. Ces dernières sont en effet utilisées comme réceptacles aux défunts. L’inhumation au sein de ces grands récipients cylindriques est généralement réservée aux enfants bien que certains adultes en bénéficient. Deux amphores sont dans ce cas emboîtées l’une dans l’autre. Le plus souvent ce sont les fragments de panses qui servent de couvercle. Ces amphores sont majoritairement des productions africaines, lesquelles constituaient les importations prépondérantes en Corse entre le IVe et le VIIe siècle de notre ère, notamment pour contenir vin, huile d’olive et saumure en provenance de Carthage (Tunisie).

 

 

 

 

Aucun dépôt d’offrandes accompagnant les défunts ne figure pour l’heure dans les tombes fouillées. L’orientation des sépultures privilégie globalement un axe est-ouest avec la tête des défunts à l’ouest. Les individus sont dans un état de conservation moyen et nécessitent un soin particulier lors du prélèvement des ossements. La plupart des sépultures ont subi des détériorations en surface qui sont liées aux aménagements successifs des lieux, depuis la fondation de la cité, jusqu’à l’extension des remparts, la création de la place Paoli en 1834 et la construction de l’église de l'Immaculée Conception inaugurée en 1893, qui ont donné lieu à d’importants terrassements pour combler la pente rocheuse. La position des corps et l’âge au décès ont pu être déterminés. L’étude anthropologique en laboratoire devrait offrir de nouvelles informations sur cette population.

 

 

 

 

Cette découverte, inattendue, d’une quarantaine de tombes, renouvelle le passé antique de l'Île Rousse, et plus largement de la côte occidentale de la Corse. Les exemples connus sur l’île de telles inhumations sont souvent associés à des édifices de culte, tels que les sites de Mariana ou de Sant’Amanza. Cependant, aucun édifice n’a pour le moment été mis au jour, mais son existence n’est pas à exclure dans l’environnement immédiat de la zone funéraire concernée par la fouille archéologique.

 

 

www.inrap.fr

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