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Mar10

La disparition de l'Homme de Néandertal plus ancienne que l'on croyait

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La disparition de l'Homme de Néandertal plus ancienne que l'on croyait


Des restes humains d'une grotte en Belgique, analysés grâce à une nouvelle technique, contribuent aujourd'hui au débat en se révélant bien plus anciens que précédemment envisagés.

 

Image fournie par l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique la mâchoire d'un Homme de Néandertal retrouvée dans la grotte de Spy en Belgique.


Quand a disparu l'Homme de Néandertal ? La question agite les scientifiques depuis longtemps. Des restes humains d'une grotte en Belgique, analysés grâce à une nouvelle technique, contribuent aujourd'hui au débat en se révélant bien plus anciens que précédemment envisagés. Selon de précédentes datations par radiocarbone, les spécimens de la grotte de Spy en Belgique, où de nombreux restes humains ont été retrouvés depuis le 19ème siècle, remontaient à seulement 24.000 ans. Mais selon une étude publiée lundi dans la revue scientifique Pnas, ils sont en fait vieux d'entre 44.200 et 40.600 années.

 

Les Néandertaliens "ont disparu du nord de l'Europe (...) bien plus tôt que suggéré auparavant"
 

Une équipe multidisciplinaire de Belgique, de Grande-Bretagne et d'Allemagne a développé une méthode pour préparer les échantillons, permettant d'éviter toute contamination extérieure, a expliqué à l'AFP l'un des co-auteurs de l'étude, Thibaut Deviese, de l'Université d'Oxford et Aix-Marseille. L'étude conclut ainsi que les Néandertaliens "ont disparu du nord de l'Europe (...) bien plus tôt que suggéré auparavant".

Avoir une meilleure idée du moment où ils ont disparu est considéré comme un premier pas important pour mieux comprendre sa nature, ainsi que pourquoi il a finalement laissé la place à l'Homme moderne. La méthode s'appuie toujours sur le radiocarbone (des variantes radioactives du carbone, comme le carbone 14), qui est considérée comme la meilleure méthode de datation, mais améliore la façon dont les échantillons sont traités.

Tous les êtres vivants absorbent du carbone, depuis l'atmosphère ou la nourriture, dont du carbone 14, qui se désintègre avec le temps. Puisque les plantes et les animaux arrêtent d'en absorber lorsqu'ils meurent, ce qu'il reste dans la matière permet de déterminer à quel moment cet être a vécu. Pour les ossements, les scientifiques extraient la partie faite de collagène pour l'analyser, car elle est organique.

"Ce que nous avons fait va plus loin", explique Thibaut Deviese. En effet, l'environnement où les restes ont été trouvés peut contaminer les échantillons. Les chercheurs se sont donc concentrés sur des molécules appelées acides aminés dont ils étaient absolument certains qu'elles faisaient partie du collagène.
 
 
Près de deux siècles après la découverte de l'enfant néandertalien d'Engis, nous avons été capables de lui donner un âge fiable"
 

Les auteurs ont également daté des restes de deux autres sites en Belgique, Fonds-de-Foret et Engis, avec des résultats comparables. "Près de deux siècles après la découverte de l'enfant néandertalien d'Engis, nous avons été capables de lui donner un âge fiable", a déclaré Thibaut Deviese. "Dater tous ces spécimens de Belgique était très enthousiasmant, car ils ont joué un rôle majeur dans la compréhension et la définition de l'Homme de Néandertal", a-t-il dit.

Des preuves existent qu'il a pu survivre plus longtemps dans d'autres régions qu'en Belgique, note toutefois l'étude. "La datation est cruciale en archéologie, car sans un cadre fiable de la chronologie, on ne peut être sûrs de comprendre les relations entre le Néandertalien et l'Homo sapiens", a-t-il souligné.

Certains outils en pierre ont été attribués aux Néandertaliens, ce qui a été interprété comme un signe de leur développement cognitif, a-t-il par exemple détaillé. Or, s'il se révèle qu'ils n'ont pas existé aussi longtemps que prévu, alors ces objets doivent être réexaminés pour déterminer s'ils étaient vraiment leur œuvre.

La disparition de l'Homme de Néandertal pourrait être liée à des causes climatiques, à une trop grande consanguinité, ou à la compétition entre espèces, rappelle l'étude -- mais il s'agit là d'une autre brûlante question à laquelle elle ne répond pas.

 

www.sciencesetavenir.fr


 

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