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May27

Pompéi : la première analyse génétique complète des restes d'un homme

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Pompéi : la première analyse génétique complète des restes d'un homme

Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à séquencer l’intégralité d’un ADN appartenant aux restes d’un Pompéien.

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L'ADN d'un Pompéien a pu être récupérésur son squelette et analysé en intégralité, grâce à de nouvelles méthodes scientifiques. Ce premier séquençage complet révèle un jeune homme malade, aux origines méditerranéennes très riches.


Deux squelettes de Pompéiens ont été retrouvés et leur ADN analysé : un homme d'une trentaine d'années (à gauche) et unefemme de plus de 50 ans (à droite). L’ADN du premier était suffisamment préservé pour donner lieu à un séquençage entier.

NOTIZIE DEGLI SCAVI DI ANTICHITÀ

Pour la première fois, des chercheurs ont réussi à séquencer l’intégralité d’un ADN appartenant aux restes d’un Pompéien. Préservé par les matériaux volcaniques de l’éruption du Vésuve et analysé avec de nouvelles méthodes scientifiques, le génome révèle une grande diversité génétique chez un homme malade, tragiquement mort dans sa trentaine.

Deux squelettes retrouvés à Pompéi

Il a entre 35 et 40 ans, elle a la cinquantaine. Nous sommes le 24 octobre à environ 13h, en l’an 79 de notre ère. Le Vésuve entre dans une éruption visible à 40 km à la ronde, qui détruit et ensevelit la ville de Pompéi, au Sud-Ouest de l’Italie. C’est justement là que se trouvaient les deux individus, plus précisément dans la salle à manger d’une maison nommée la“Casa del Fabbro”. Leurs squelettes ont été retrouvés par les chercheurs appuyés entre un bas-relief et un triclinium, une sorte de canapé ou de chaise longue utilisé dans les bâtiments romains pendant les repas (voir image d'illustration de l'article). “Leur position et orientation sont compatibles avec une mort instantanée due à l'approche du nuage de cendres volcaniques à haute température”, racontent les chercheurs dans la publication de Scientific Reports.

Etudier le matériel génétique des restes retrouvés à Pompéi n’est pas une mince affaire. “L'exposition à des températures élevées détruit efficacement la matrice osseuse, (…) diminuant la qualité et la quantité d'ADN récupérable”, expliquent les chercheurs. Mais d’un autre côté, lorsque les restes n’ont pas été détruits lors de la catastrophe elle-même, il se peut au contraire que le dépôt de roche volcanique ait pu “les protéger de facteurs environnementaux, comme l'oxygène atmosphérique, qui dégrade l'ADN”, pointent-ils. C’est précisément ce facteur protecteur qui a permis l’analyse de l’ADN de l’homme Pompéien.

Des zones anatomiques où l’ADN est mieux préservé

Plusieurs tentatives d’analyse d’ADN de restes humains et animaux trouvés à Pompéi avaient déjà eu lieu, mais elles s’étaientlimitées à de courtes portions d'ADN mitochondrial, petit ADN transmis par la mère. Heureusement, “les nouvelles méthodologies disponibles,(…) ont considérablement augmenté la quantité de données pouvant être obtenues à partir d'échantillons auparavant inadaptés à la recherche génétique”, soulèvent les scientifiques. Outre de nouvelles méthodes d’extraction et séquençage de l’ADN de plus en plus précises et avancées, les chercheurs s’appuient sur l'exploitation de zones anatomiques où l’ADN ancien est mieux préservé, comme les dents et l’os pétreux (os du crâne entourant l’oreille interne). Malgré ces nouvelles approches, seul l’ADN de l’individu masculin, le plus jeune des deux, était de qualité suffisante pour être séquencé entièrement. “A notre connaissance, nos résultats représentent le premier génome humain pompéien séquencé avec succès”, se réjouit l’équipe.

L’ADN révèle les origines méditerranéennes du Pompéien

L’ADN de l’homme révèle une importante diversité génétique à cette époque dans la péninsule italienne. Comparé au génome de471 eurasiens modernes (Europe, Iran, Turquie...) celui duPompéien semble proche des populations modernes de la Méditerranée et du Proche-Orient, telles que les Grecs, les Maltais, les Chypriotes et les Turcs. Pour les chercheurs, cela signifie probablement quel'expansion et à l'augmentation de la taille de la population pendant l'âge impérial romain a entraîné la diffusion d'une “signature génétique”encore présente dans les régions méditerranéennes voisines actuelles. Petite particularité cependant : certaines séquences de son chromosome Y (chromosome sexuel caractéristique des mâles) n’étaient retrouvées que chez les Sardes actuels ! Or, en comparant ensuite l’ADN du Pompéien à plus de 1030 italiens de l'époque romaine, les chercheurs constatent une grande affinité avec les Anatoliens du Néolithique (l’Anatolie est une région de l’actuelle Turquie). Ce chromosome Y particulier et uniquement retrouvé en Sardaigne de nos jours, pourrait donc venir d’une lignée masculine – car seuls les pères transmettent le chromosome Y – vivant en Anatolie au Néolithique. “Il est difficile de déterminer si cet individu appartient à la population locale de Pompéi ou s'il fait partie des 5% de migrants internes caractérisant la population impériale d'Italie, mais il est très probable qu'il ne fasse pas partie des grandes migrations externes liées à la pratique de l'esclavage”, car il restait génétiquement très proche des populations romaines de l’époque, concluent les auteurs.

Malade de la tuberculose

L’analyse génétique révèle encore un secret supplémentaire de cet homme qui, sans l’éruption du Vésuve, aurait probablement subi un sort déplaisant d’un autre genre : la tuberculose. Des lésions caractéristiques de la maladie ont en effet été relevées par les chercheurs sur les restes du Pompéien, ainsi que des traces d’ADN appartenant probablement à la bactérie Mycobacterium tuberculosis. “On sait déjà que la tuberculose était endémique à l'époque romaine impériale grâce aux écrits et aux descriptions anciennes”, soutiennent les auteurs. “L'augmentation de la densité de population qui caractérise le début de l'ère romaine, probablement due au développement d'un mode de vie romain urbain, a favorisé la propagation de la tuberculose dans toute l'Italie.”

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