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Revue de presse Allemagne : double inhumation de bébés jumeaux au Paléolithique

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Revue de presse Allemagne : double inhumation de bébés jumeaux au Paléolithique

La revue de la presse germanophone est cette fois consacrée à quatre découvertes archéologiques qui reconstituent le passé en l'interrogeant. De quoi sont morts deux bébés jumeaux il y a plus de 30.000 ans ? Comment vivait la communauté juive de Cologne au Moyen Âge ? Sur quel continent les pythons sont-ils apparus ? Que s'est-il vraiment passé sur le site de Tollense ?

 

 

Les corps de deux jumeaux dans la fosse funéraire, avec les offrandes déposées : perles d'ivoire de mammouth, incisive de renard et trois coquilles d'escargot.
 

SPEKTRUM
der Wissenschaft

 

En 2005, des archéologues ont découvert sur le site de Wachtberg, près de Krems (Basse-Autriche), une sépulture datant d'environ 31.000 ans dans laquelle se trouvaient deux nouveau-nés. Une équipe interdisciplinaire de chercheurs vient à présent d'élucider le contexte de ce site funéraire, unique au monde pour plusieurs raisons. S'il s'agissait alors de la première découverte mondiale de squelettes de nourrissons, on sait aujourd'hui que le site fournit également la première preuve de naissance de jumeaux, puisque des analyses génétiques ont réussi à déterminer que ces nourrissons sont des jumeaux monozygotes de sexe masculin. Pour établir leur âge, les chercheurs ont examiné leurs dents de lait, et plus spécifiquement la ligne néonatale, une ligne sombre qui se forme dans l'émail au moment de la naissance ; ils ont pu en déduire que l'un des jumeaux est mort peu après l'accouchement, tandis que l'autre a survécu 50 jours environ. L'analyse de la présence de baryum dans l'émail a également permis de confirmer que le premier jumeau n'a été allaité que très brièvement, et le second un peu plus longtemps.
Autre découverte : les deux enfants n'ont pas été enterrés en même temps, mais successivement, comme l'atteste le fait que le premier se trouve au milieu du trou creusé dans le sol, tandis que son frère est enterré plus au bord. La tombe a donc été rouverte et il y a eu post-inhumation, phénomène jusqu'alors inconnu pour le Paléolithique. La construction élaborée de cette tombe (les jumeaux ont été recouverts d'ocre rouge, puis enterrés sous une omoplate de mammouth), et les bijoux déposés en guise d'offrande (un collier avec une dent de renard et trois coquilles d'escargot en pendentifs pour l'un, un collier de perles en ivoire de mammouth pour l'autre) attestent de l'importance de ces nourrissons pour le groupe. Les scientifiques voient ainsi dans cette double inhumation "un épisode vraisemblablement douloureux dans l'approvisionnement alimentaire d'un groupe de chasseurs-cueilleurs du Paléolithique". Ce dont témoigne également la présence d'un troisième bébé, un cousin sans doute, car il leur est génétiquement apparenté, retrouvé dans une deuxième tombe tout près des jumeaux. Il a vécu 13 ou 14 semaines, sans jamais recevoir de lait maternel.

 

Rendre hommage au Kahal Kolonia, la communauté juive de Cologne au Moyen Âge

 

DW

La ville de Cologne, dans le Land de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, est une ancienne colonie romaine stratégiquement située au bord du Rhin et sur le limes de Germanie inférieure (la frontière extérieure de l'Empire). Sa cathédrale gothique est classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, et la ville souhaiterait obtenir cette même distinction pour deux autres ensembles archéologiques qu'elle juge particulièrement dignes d'intérêt : la partie romaine, pour laquelle elle a déjà postulé, et les vestiges du quartier juif médiéval, le Kahal Kolonia. Si l'Édit de l'empereur Constantin atteste qu'en 321 des Juifs vivaient déjà à Cologne, disposant de droits et de devoirs, on ne connaît cependant pas l'ampleur de cette communauté, et l'on ne sait pas si elle a pu se maintenir en continu jusqu'au 10e siècle, date à laquelle on en retrouve trace. Les fouilles effectuées sous le quartier de l'hôtel de ville pour mettre au jour les vestiges romains du Praetorium, le palais du gouverneur, ont en effet permis de découvrir qu'un quartier juif datant du Moyen Âge avait été construit directement sur les ruines des édifices antiques. Un musée, le MiQua, permettra de parcourir les bâtiments enfouis : synagogue, hôpital, boulangerie, mikvé (bain rituel)… Au 11e siècle, entre 800 et 1.000 personnes vivaient alors dans ce quartier clos mais qui incluait l'échange avec les chrétiens. Les objets et vêtements retrouvés montrent que, en dehors des rituels, la vie quotidienne dans cette métropole marchande n'était guère différente pour les deux communautés, qui vécurent en bons termes pendant trois siècles. Tout change en 1349, lorsque la Peste Noire déclenche des pogromes dont la terre porte encore les marques, des traces de destruction, de feu, ou un précieux bijou retrouvé dans le cloaque, une boucle d'oreille en or que sa propriétaire a très probablement cachée pour la protéger des pilleurs. En 1424, tous les Juifs sont expulsés de la ville ; la plus ancienne communauté juive au nord des Alpes prend le chemin de l'exil.

 

Le plus ancien python jamais retrouvé vivait en Allemagne

 

Bild der
WİSSENSCHAFT


 

L'ancienne carrière de Messel, en Hesse, classée au Patrimoine mondial de l'Unesco, est l'un des plus importants sites fossilifères au monde. Elle fournit des informations primordiales pour la compréhension des premières étapes de l'évolution durant la période de l'Éocène, il y a 47 millions d'années. On y a déjà retrouvé quantité de fossiles et restes de primates, oiseaux, insectes. Au cours de l'année 2020, la découverte de deux espèces de serpents constitue toutefois un tournant pour les paléontologues, offrant les premières preuves de leur existence. Les chercheurs viennent en effet d'annoncer qu'ils ont retrouvé le plus ancien fossil complet de python. Long d'environ un mètre, le Messelopython freyi est nettement plus petit que de nombreuses espèces de python actuelles, pouvant atteindre plus de six mètres. Les pythons ne sont désormais présents qu'en Afrique, en Asie et en Australie, mais comme on ne connaît pas leur origine, la découverte de ce premier fossile fournit une preuve très importante de l'histoire de leur évolution. Le reptile aurait ainsi tout d'abord évolué en Europe, où le climat était alors chaud et humide, avant de s'absenter du continent pendant plusieurs millions d'années, car on ne retrouve des fossiles de cette famille qu'à l'époque du Miocène (entre -23 et -5 millions d'années). Puis le refroidissement du climat marquera leur disparition définitive d'Europe. En janvier 2020, les paléontologues avaient déjà rendu compte de la découverte sur le site de Messel d'un premier spécimen de boa, baptisé Eoconstrictor fischeri. Ils en déduisent que les premiers représentants de ces deux espèces de grands serpents constricteurs cohabitaient alors au sein du même écosystème, alors que l'on considère aujourd'hui qu'elles sont en concurrence et ne peuvent partager un même habitat. Loin d'être épuisé, le site de Messel permettra très certainement d'élucider encore bien des mystères sur les origines du vivant.

La nouvelle espèce de python, Messelopython freyi, est le plus ancien fossile connu d'un python au monde.
© Senckenberg

 

La vérité de Tollense est encore enfouie dans le sol

 

SPIEGEL ONLINE

 

Comment interpréter le site de Tollense ? De quels outils dispose l'archéologue pour établir les faits ? Le Spiegel relit les traces de ce fait historique unique, mais encore lacunaire, en compagnie de plusieurs spécialistes. Loin d'apporter de nouvelles certitudes, de récentes analyses font en effet émerger d'autres suppositions, minant la théorie jusqu'alors émise par les chercheurs, selon laquelle la première guerre sur le continent européen aurait eu lieu il y a 3.300 ans le long de la rivière Tollense, dans le Land de Mecklembourg-Poméranie-Occidentale. Depuis 1996, plus de 10.000 morceaux de squelettes ont été mis au jour, indiquant un acte de violence d'une incomparable ampleur, mais s'agit-il effectivement d'une bataille entre deux armées ?

 

Le Conservateur régional de l'archéologie du Land, Detlef Jantzen, prend aujourd'hui ses distances avec ce scénario, envisageant plutôt l'attaque d'une caravane de marchands par des brigands. Pour lui, rien ne prouve que les corps retrouvés soient celui de guerriers, parce que des analyses ADN révèlent que certaines des victimes seraient des femmes et que les armes retrouvées dans la vallée ne peuvent être attribuées à quiconque. Surtout, il n'existe aucune preuve de la présence à cette époque d'une structure organisationnelle qui présupposerait la défense d'un territoire, tandis que la théorie du raid viendrait confirmer l'existence d'un commerce de longue distance sur le continent européen.

Pour l'archéologue Joachim Krüger, il ne fait aucun doute qu'il y a eu affrontement ; le nombre de corps retrouvés éparpillés ne représente qu'une infime partie du champ de bataille potentiel et les blessures identifiées sur les os suggèrent que les victimes ont essuyé une grêle de flèches. En outre, l'analyse de la teneur en strontium des os indique que certaines des victimes étaient de la région, mais que d'autres provenaient d'Europe centrale ou du Nord ; de même, les pointes de flèche et les nombreuses fibules découvertes sur le site sont atypiques pour la région. Il serait donc envisageable que des guerriers autochtones aient eu à se défendre contre une armée étrangère.

Affrontement entre guerriers, ou agression de marchands par des voleurs, la question reste ouverte, et les archéologues ne désespèrent pas de trouver dans le sol de la vallée d'autres preuves pour étayer leurs thèses.

 

 

www.sciencesetavenir.fr

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