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Des gravures d'une espèce disparue de dromadaires dans le désert d'Arabie saoudite

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Des gravures d'une espèce disparue de dromadaires dans le désert d'Arabie saoudite

C’est en Arabie saoudite qu’ont été mis au jour des sculptures et des gravures de dromadaires, grandeur nature. 

 

Par Marie Parra - www.sciencesetavenir.fr

 

Les chercheurs d’une équipe internationale sont parvenus à démêler les traits gravés dans un affleurement rocheux en Arabie saoudite. Il s’agit de représentations grandeur nature de dromadaires disparus. Différents styles de gravures se superposent, laissant entrevoir aux archéologues qu'une succession de nomades y aurait contribué.

 

 

Sculptures de dromadaires découvertes dans le désert d'Al-Jouf, en Arabie Saoudite, le 22 février 2018

AFP/ARCHIVES - FAYEZ NURELDINE

"Les camélidés ont eu une symbolique très importante au cours des derniers millénaires", indique Maria Guagnin, première autrice de l’étude, pour Sciences et Avenir. En attestent les nombreuses représentations à leur effigie.

Des sculptures et des gravures de dromadaires datant de 8000 ans

Après la découverte de la première représentation de chameau, datant d’au moins 16.000 ans, dans l’Oural (Russie), c’est en Arabie saoudite qu’ont été mis au jour des sculptures et des gravures de dromadaires, grandeur nature ! En 2017, une équipe d’archéologues français et saoudiens révélait une gigantesque procession de camélidés, sculptés dans la roche. Au total, 21 reliefs ont été identifiés dans cette région baptisée "Camel site". Initialement datés d’il y a 2 000 ans (période nabatéenne), une étude plus récente repousse leur création au Néolithique (-2200 à -10.000 avant notre ère).  

Cette fois-ci, ce sont des gravures qui ont été mises au jour, à l’orée d’un ancien campement, dans le désert du Nefoud (Arabie saoudite). Une équipe internationale d'archéologues estime l’âge de ces représentations à plus de 8000 ans (Néolithique). Leurs résultats ont été publiés dans la revue Archaeological Research in Asia.  

Une espèce de camélidés sauvages disparue

"Ces vestiges archéologiques proviennent d’un campement qui semble avoir été visité à plusieurs reprises au cours des derniers millénaires", indique Maria Guagnin. Près de la limite sud du désert de Nefoud, se distingue un affleurement rocheux, dénommé Sahout : des crêtes de grès, séparées par du sable. Dans des régions comme celles-ci, les témoignages de l’ère néolithique sont rares.

Et pour cause, l’environnement est hostile : la chaleur, le sable et la roche ne sont pas propices à la préservation de traces sur des milliers d’années. Restent toutefois quelques vestiges, qui attendent d’être dénichés par des chercheurs persévérants. C’est le cas de Sahout. Sur les parois rocheuses, l’équipe de Maria Guagnin met en évidence des traits gravés, illustrant des dromadaires. Plusieurs dizaines d'œuvres ont été révélées. Toutes représentaient une espèce de camélidés sauvages disparue.

A quoi ressemblaient-elles ? "On pense que les dromadaires sauvages étaient semblables aux dromadaires d’aujourd’hui. D’après les archives fossiles, leurs os sont tout à fait comparables aux camélidés modernes", assure l’archéologue. Leur aire de répartition s’étendait sur toute la péninsule arabique. Chassés pendant des millénaires, ils ont complètement disparu.  

 

Photos des gravures de dromadaires issues de la publication scientifique. Crédits : Maria Guagnin et al., Archaeological Research in Asia

Le fruit d'un travail collectif

"Ces dromadaires ont été gravés à l’aide de morceaux de roches plus dures, ferrugineuses, de la taille du poing", analyse Maria Guagnin. D’après l’étude, il aurait fallu deux semaines en moyenne aux individus pour créer une de ces gravures. En observant les sillons tracés dans le grès, les chercheurs remarquent même des différences de styles. "Certains dessins sont naturalistes, et très détaillés, tandis que d’autres sont plus simples dans leurs lignes, soit par manque d'habileté, soit par choix artistique", ajoute-t-elle. L’hétérogénéité des techniques de représentation amène les chercheurs à se questionner sur l’origine des gravures. D'abord, ils conviennent rapidement que ces œuvres sont le fruit d’un travail collectif. Mais pas seulement. Il pourrait aussi s’agir de périodes différentes.  

 

"Grâce à l’étude des matériaux environnants, nous savons que certaines de ces gravures datent du Néolithique : environ 7000 ou 8000 ans. Mais nous constatons aujourd'hui que d’autres sont sans doute plus anciennes", s’émerveille Maria Guagnin. Les chercheurs concentrent à présent leurs travaux sur la découverte de nouvelles gravures pour éclairer leur origine.

 

 

 

 

 

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